Et si je décidais d'arrêter de me perdre dans les idées des autres ?

Comment prétendre être souveraine de ma vie dans un monde où tout repose sur la co-création ?Comment construire avec l'autre, sans me trahir, sans m’éteindre, sans m’effacer dans l’équation ?

Parce qu’il y a toujours, toujours, ce moment inconfortable. Celui du désaccord. Celui où les opinions s’entrechoquent, où les ego s'invitent à la table, bruyants, envahissants. Et au milieu ? Moi. Ou plutôt, ce qu’il en reste.

Je crois en la création alignée. Celle qui part de mes valeurs, de mes élans, de ma clarté. Mais voilà : il y a toujours des paramètres extérieurs qui s’invitent. Des voix, des attentes, des logiques qui ne sont pas les miennes. Alors je doute : suis-je en train de créer ma vision… ou simplement d'exécuter celle des autres, en silence ?

La vérité ? Je n’arrive pas encore à laisser ces deux mondes — le mien et celui de l’autre — danser ensemble sans collision. Et c’est là que je me perds.

J’ai envie de créer pour contribuer. Pour que chacun se retrouve. Pour que l’on s’autorise, vraiment, des respirations dans cette vie à 100 à l’heure. Mais est-ce réalisable… seule ? Peut-être que oui. Peut-être que ma place est là, dans ce cabinet, dans cette présence intime que je tisse au quotidien, en ligne et en présentiel. Peut-être que je peux décider que c’est suffisant, que ma voix mérite l’espace sans devoir prouver, argumenter, ou me battre.

Mais comment m’extirper de ce tumulte intérieur ? Comment vivre ces vagues émotionnelles sans me laisser submerger ? Et cette question lancinante : Y a-t-il une bonne décision ? Un bon choix ?

Je veux croire que je peux construire un projet solide en co-création et dans mon accompagnement individuel. Que ces projets puissent générer de vrais résultats — financiers aussi, oui. Mais comment faire quand tant de voix extérieures me chuchotent :

« Tu ne gagneras jamais ta vie avec ça. »

Et si je décidais de les faire taire? Et si je me permettais d’essayer vraiment, d’explorer, de tester, de créer sans attendre de validation extérieure ?

Parce qu’au fond, ce que je cherche…Ce n’est pas la reconnaissance.C’est ce moment où je me regarde et me dis :

« Tu y arrives. Par toi. Pour toi. »